PARIS, 20 oct 2010 (AFP) - Le sénateur UMP Louis Nègre, spécialiste des questions de transport, a appelé mercredi à un "Grenelle du ferroviaire" qui permettrait à tous les acteurs de la filière de mettre à plat les problèmes.
"J'en appelle à un Grenelle du ferroviaire", a-t-il lancé lors de la présentation d'un rapport sur l'avenir du fret ferroviaire, au Sénat.
"Nous aurons un peu de difficultés à tenir les objectifs du Grenelle (de l'environnement, ndlr) que nous avons votés", a remarqué M. Nègre, notant qu'il sera difficile de réaliser toutes les lignes à grande vitesse prévues tout en rénovant le réseau classique.
"Si on n'est pas capable de faire les deux comme on pensait le faire au début, quelle sera la priorité des priorités?", a-t-il demandé.
"Je souhaite que nous ayons une vision à long terme, peut-être plus ambitieuse et plus +grenellienne+ que celle que nous avons eu", a ajouté le sénateur des Alpes-Maritimes.
Louis Nègre a notamment prôné que la dette du système ferroviaire - actuellement portée par Réseau ferré de France (RFF) - soit reprise par l'Etat.
Dans son rapport présenté par le sénateur du Bas-Rhin Francis Grignon (UMP), le groupe de travail du Sénat sur l'avenir du fret ferroviaire fait neuf propositions, structurées autour de trois axes: le renforcement de la qualité de service des opérateurs ferroviaires, l'amélioration de l'organisation du système ferroviaire, et la recherche de sources de financement pérennes.
Il demande en particulier à la SNCF de faire plus d'efforts commerciaux pour répondre aux demandes de ses clients et envisage une subvention publique pour le trafic des "wagons isolés" (desserte à la carte) sur les petites lignes, que veut abandonner la compagnie nationale.
En ce qui concerne la structure du réseau, M. Grignon veut surtout "mettre le paquet" sur la desserte des ports et subventionner les voies de raccordement des entreprises.
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