samedi 20 mars 2010

Les candidats sur le gril du direct

Hier soir, Marie-Guite Dufay, Sophie Montel et Alain Joyandet ont débattu en direct sur l'antenne de France Bleu Besançon.

La LGV Sud

A travers ce débat, Marie-Guite Dufay a souhaité tordre le cou aux arguments d'Alain Joyandet. « Nous socialistes, nous sommes résolument pour cette branche sud. Nous disons juste qu'il faut pousser les études pour faire le bon choix. C'est donc faux de dire que nous voulons casser le dossier. Je le redis encore, nous ne mettons pas en cause la branche sud. On est là sur un intérêt stratégique pour la Franche-Comté. D'un autre côté, on ne peut plus demander à la Région de financer un tel investissement à 50 % alors que nos recettes sont laminées ». Réplique du leader UMP : « Ce n'est pas supportable que vous puissez avoir une position aussi confuse. La LGV ne peut pas se déplacer sur autre chose que sur une ligne nouvelle : c'est oui ou non le TGV, on est dans l'intérêt général. Dire que la Région ne peut plus payer revient à dire non à la LGV ». Sophie Montel, elle, a rappelé « qu'elle n'était pas hostile à la branche. Nous émettons quelques réserves notamment sur le coût d'un tel projet ». Et de réaffirmer « qu'il serait intéressant de demander aux Francs-Comtois, par réferendum populaire, de décider s'il faut se lancer dans un si gros investissement ».

Au fil de la campagne, la LGV Sud est devenue un enjeu à grande vitesse

Pour l'ensemble des candidats à la triangulaire de dimanche, il n'y aura pas de LGV Rhin Rhône (ici les travaux sur la branche Est) sans LGV Sud dans le Jura. En revanche, c'est dans la façon de procéder que les divergences apparaissent / Photo Ph. Trias

En l'espace de quelques mois, le projet de LGV Sud est devenu l'enjeu numéro 1 de cette campagne des Régionales. Durant cet entre-deux tours, le ton est sérieusement monté sur le sujet entre Marie-Guite Dufay et Alain Joyandet
Tout juste imaginé, pas encore dans les cartons, le projet de ligne à grande vitesse (LGV) Sud a malgré tout enflammé ces régionales 2010. En l'espace de quelques mois, il est devenu LE dossier majeur du scrutin franc-comtois.
D'abord sensible sur le terrain jurassien avec les conséquences foncières et écologiques qu'elle pourrait entraîner, la LGV Sud - pendant indissociable du TGV Rhin Rhône - s'est inévitablement invitée sur le terrain politique. Plus d'ailleurs dans l'entre-deux tours qu'avant le premier.

BRESSAN, LAISSE PASSER LA LGV......ET TAIS-TOI !!!

Dans le cadre du projet LGV Branche sud, plusieurs associations de l’Ain et de Saône-et-Loire avaient décidé de donner la parole aux populations en organisant des consultations populaires. Le but était de permettre à ceux qui le souhaitaient, de s’exprimer par le biais du vote, en se prononçant par « oui » ou « non » sur ce projet d’aménagement.
Ce véritable exercice de démocratie directe aurait permis, pour une fois, de connaître réellement la position des populations qui jusqu’à présent n’ont jamais eu le loisir de s’exprimer sur ce sujet, lourd de conséquences pour leur environnement, leur qualité de vie et leur porte-monnaie. Les réunions dite « de concertation » organisées par RFF en 2008 et 2009, se résumant en fait à de longs monologues de techniciens, n’ont jamais permis aux habitants de porter haut et fort leurs messages d’inquiétude ou d’opposition.

mercredi 17 mars 2010

Les listes PS et Europe Ecologie sont tombées d'accord dans la journée d'hier. Marie-Guite Dufay « offre » six places éligibles à des Écologistes un peu moins regardants sur la LGV Sud.

Voici un lien vers un article du Progrès :

http://www.leprogres.fr/fr/permalien/article/2851307/PS-Europe-Ecologie-une-fusion-sans-effusion.html

A en croire les propos de cet article, l'opposition formelle d'Alain Fousseret à tout financement lié à la Branche sud (et même à la branche Est) annoncée lors de sa réunion de Lons, semble déjà avoir pris du plomb dans l'aile.

Communiqué du Collectif STOP LGV Branche Sud

Lors de la campagne pour les élections régionales des 14 et 21 mars 2010, le Collectif STOP LGV Branche Sud a assisté aux réunions publiques des différents partis candidats et a interpellé les listes en présence afin de connaître clairement leur position sur le projet de LGV Branche Sud. Les listes qui s’opposent à la LGV l’ont fait savoir dans leur profession de foi et en répondant au courrier que leur avait adressé notre Collectif. Nous avions alors communiqué ces réponses afin de mieux informer les électeurs concernés.
Le premier tour est passé et nous avons pris acte des alliances entre partis avant le second tour.
Notre Collectif souhaite en profiter pour rappeler aux listes anti LGV (dont celles d’Europe Ecologie) la position qu’elles ont défendue jusqu’au soir du 14 mars. Nous serons extrêmement vigilants quant aux compromis qui seront consentis en vue des alliances. L’opposition à la LGV ne doit pas faire les frais de ces arrangements, et les listes qui s’étaient engagées à ne pas financer la Branche Sud ne sauraient, sans perdre leur crédibilité, revenir sur cet engagement. Les électeurs qui ont porté leur suffrage sur les listes opposées à la LGV ne comprendraient pas que ces mêmes listes, à la faveur de tractations pour le second tour, reviennent déjà sur leur parole.
Le Collectif souhaite que les candidats qui étaient défavorables à la LGV au premier tour réaffirment avec fermeté leur opposition à ce projet.
Bien entendu, notre mot d’ordre du premier tour reste entièrement valable pour le second tour : « Pas une voix pour la LGV ».

jeudi 11 mars 2010

LGV? : SYNTHÈSE DES RÉPONSES DES CANDIDATS

Vous trouverez ci-dessous les synthèses Bourgogne / Franche-Comté des réponses des candidats aux régionales concernant leur position sur le dossier LGV.
Les candidats n'ayant pas donné de réponse sont considérés comme favorables au projet (comme indiqué dans le courrier qui leur a été adressé).
Notre collectif, apolitique, diffuse ces deux synthèses pour information. Aucune consigne de vote n'est donnée.

LGV : le préfet interdit la consultation populaire de Bény

Le ciel est tombé sur la tête des irréductibles de Bényx comme ils se nomment. Bény Environnement projetait d'organiser une consultation populaire sur la Ligne à grande vitesse dimanche, jour du premier tour des Régionales, devant la mairie. « On avait tout préparé, l'urne, les listes, les bulletins… » raconte le président Patrick Morand. « Hier, le préfet m'a fait savoir qu'il n'autorisait pas la consultation. Son cabinet m'a rappelé la sévérité du code électoral qui prévoit de lourdes amendes, jusqu'à des peines de prison pour ceux qui organisent des manifestations de nature à perturber un scrutin ou à en fausser le résultat ». Un mauvais coup pour le village gaulois qui a décidé « d'obtempérer sous la menace ». « Le préfet connaissait nos intentions depuis longtemps. Pourquoi a-t-il attendu la dernière semaine pour interdire ? Y-a-t-il un lien avec notre manifestation de samedi dernier ? » Bény Environnement a tout de même distribué le tract annonçant la consultation… barré de la mention « annulée par le préfet ».

lundi 8 mars 2010

LGV Sud : les élus de droite interpellent Marie-Guite Dufay

A dix jours du premier tour des régionales, l'offensive des grands élus de droite du Jura est claire et sans ambiguïté. Hier soir, dans un communiqué signé, excusez du peu, par les députés Jacques Pélissard, Jean-Marie Sermier, Marie-Christine Dalloz, les sénateurs Gérard Bailly et Gilbert Barbier, et le président du conseil général Jean Raquin, ces derniers tirent à boulet rouge sur les dernières prises de position de Marie-Guite Dufay à propos de la LGV Sud. « Lors d'une récente conférence de presse, Mme DUFAY a laissé entendre que, si elle est réélue à la présidence du Conseil régional, elle renoncera au financement de la branche sud du TGV Rhin-Rhône et donc à la construction des gares TGV de Dole et Lons, affirme le communiqué.

Avec RFF c'est "Il était une fois dans l'ouest" et leurs promesses ne sont qu'un écran de fumée opaque.

SUD-CHARENTE. Les fouilles archéologiques qui précèdent les travaux de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux inquiètent les exploitants agricoles

LGV : les paysans défendent leurs terres

Les propriétaires et exploitants procèdent actuellement au déboisement nécessaire avant les sondages. D'autres perdront leur récolte ou verront leurs parcelles drainées endommagées. (Photo Tadeusz Kubla)


«On vient, on détruit, on reste, on occupe, on repart et à chaque étape, on indemnise ». Voilà ! C'est simple. Aymeric Barre de l'UDSEA vient de résumer l'arrivée prochaine des archéologues en Sud-Charente. Simple, mais pas tant que ça, en fait. Car sur le terrain, les choses ne se déroulent pas toujours idéalement.

NPA : une gauche de combat, anticapitaliste, sans concession

Dans une élection régionale où la gauche de la gauche part divisée, avec trois listes en lice en Franche-Comté, le Nouveau parti anticapitaliste d'Olivier Besancenot veut incarner l'indépendance.
Et sur le dossier de la LGV, sans surprise, sa position est tranchée : « La construction de la Branche sud serait une catastrophe environnementale. Sur le plan social, elle n'apportera rien à la population locale qui, par contre, va en subir les nuisances », commente Hervé Prat, le numéro 12. Il dénonce « un projet pharaonique dont le coût officiel est de 3,4 milliards d'euros mais qui sera sûrement plus proche de 6 milliards ».

Dans le Lot-et-Garonne, des élus créent une association contre la LGV

Une trentaine d’élus lot-et-garonnais opposés à la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse ont déposé les statuts en préfecture de leur association, "ALTernative LGV". Parmi eux, Raymond Girardi, Tête de liste du Front de gauche en Lot-et-Garonne pour les élections régionales, président communiste du Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux) et président de la communauté des communes des coteaux et landes de Gascogne. Voir article

Rencontre avec Sandrine Bélier

Un mot sur notre rencontre avec Sandrine Bélier, accompagnée de Nicole Eschmann et d'Alain Chabrolle, têtes de listes pour la Saône-et-Loire et l'Ain.

Une bonne heure et demi à été consacrée à la question de la LGV. Je ne me suis pas lancé dans le développement de l'argumentaire habituel car ces personnes connaissaient dejà assez bien le dossier. Par contre, il m'a paru important de souligner la timidité du soutien dans notre combat, des structures régionales et nationales de protection de l'environnement. J'ai notamment interrogé les candidats sur les difficultés à correspondre avec la FNE et la FRAPNA. Quant au soutien politique, j'ai évoqué la position parfois troublantes de certains élus verts sur cette question. Tout en saluant la position courageuse d'Alain Cordier ou de Marc Borneck, il m'a aussi paru nécessaire de réclamer une implication plus grande et un soutien franc et massif d'Europe Ecologie et de ses élus contre l'ensemble de ce projet. Par ailleurs, je pense m'être bien fait comprendre (je crois qu'ils ont bien compris) sur le fait qu'Europe Ecologie sera amenée à composer avec le PS au second tour et que nous n'accepterons pas que l'opposition à la LGV passe à la trappe lors de bricolages électoraux.