Dans le cadre du projet LGV Branche sud, plusieurs associations de l’Ain et de Saône-et-Loire avaient décidé de donner la parole aux populations en organisant des consultations populaires. Le but était de permettre à ceux qui le souhaitaient, de s’exprimer par le biais du vote, en se prononçant par « oui » ou « non » sur ce projet d’aménagement.
Ce véritable exercice de démocratie directe aurait permis, pour une fois, de connaître réellement la position des populations qui jusqu’à présent n’ont jamais eu le loisir de s’exprimer sur ce sujet, lourd de conséquences pour leur environnement, leur qualité de vie et leur porte-monnaie. Les réunions dite « de concertation » organisées par RFF en 2008 et 2009, se résumant en fait à de longs monologues de techniciens, n’ont jamais permis aux habitants de porter haut et fort leurs messages d’inquiétude ou d’opposition.
Par le biais de ces consultations populaires, les associations étaient donc prêtes à corriger le simulacre de concertation orchestré par RFF. Afin de faciliter l’organisation matérielle de ce vote, le jour choisi était celui du premier tour des élections régionales. Bien entendu, les associations s’étaient engagés auprès de maires afin de ne pas perturber le scrutin. Et les maires avaient donné leur accord ! Toutefois, ces associations ont été obligées de renoncer à ce projet. Les préfectures et sous-préfecture concernées ont soit interdit, soit « déconseillé » l’organisation de telles consultations. Sans compter les multiples pressions, voire les réelles menaces, que les associations ont dû subir.
L’interdiction de ces consultations nous révolte car celles-ci sont tout à fait LEGALES. De telles consultations sur la LGV ont déjà été organisées en France (le jour d’élections) sans que personne ne conteste, ni l’organisation, ni les résultats. Nos départements de l’Ain et de Saône-et-Loire seraient-ils devenus des terres de non-droit ? N’aurions-nous pas le droit de nous exprimer par le vote qui est l’expression même de la démocratie ? Nos grands élus ne veulent-ils pas entendre l’opposition des CITOYENS face à ce projet ruineux et destructeur ? Quoi qu’il en soit, nous nous indignons devant de tels procédés issus d’une autre époque.
Nous exigeons que les populations concernées soient consultées par le vote au sujet de la LGV branche sud
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