Alors que le Secrétaire d’Etat au transport devait initialement valider un tracé au printemps 2010, RFF vient seulement de rendre son dossier d’étude au Préfet de Région Franche-Comté coordonnateur du projet. Désormais, la décision ministérielle pourrait ordonner des études complémentaires. Même le directeur régional Rhône-Alpes de RFF estimait dans la presse en septembre 2010 : « j’ai plutôt l’impression que ça freine ».
Voie de garage
Le projet de LGV Rhin Rhône branche sud risque d’autant plus de rester très longtemps sur une voie de garage qu’un projet Paris-Orléans-Clermont-Lyon (POCL) dont le coût s’élèverait à 12 milliards d’euros vient le concurrencer sur le plan financier. De son côté, la LGV branche sud, annoncée par RFF pour un coût de 3,5 milliards d’euros, prévoit 800 000 voyageurs annuels en plus alors qu’à titre comparatif, la première tranche de la LGV est (Auxonne-Belfort) a coûté 2,3 milliards pour une augmentation escomptée de 2 millions de voyageurs par an. Mais ce n’est pas le seul handicap de cette LGV branche sud dont le tracé privilégié longeant l’A 39 ne lui permet pas de rouler en grande vitesse soit un gain d’environ 15 minutes sur un parcours Strasbourg-Lyon.
Gare fantôme
Alors que le Président du Conseil Régional de Bourgogne refuse de participer au financement du projet actuel et que le Sénateur Maire de Dijon réclame une remise à plat du projet LGV Branche sud, la Présidente de la Région Franche-Comté continue de défendre publiquement ce projet. Quant au Président du Conseil Général du Jura, il ne demande plus qu’une seule gare pour le département.
La gare à proximité de Dole redevenant à coup sûr une gare fantôme au profit de celle située dans la Bresse entre Lons le Saulnier et la Saône et Loire.
Les Alternatives sur les rails
Face au déraillement en cours de ce projet dément qui détruirait 2000 hectares de terres agricoles et de forêts, le collectif Stop LGV Branche sud poursuit son information auprès des élus et de la population. Il demande que des études sérieuses soient menées pour rendre plus performant le réseau ferroviaire existant pour les voyageurs et pour le fret : ligne du Revermont (Besançon-Lons), ligne de la Bresse (Dijon-Louhans), ligne PLM (Dijon-Macon).
Ces alternatives ne répondent certainement pas aux intérêts immédiats des grands groupes du BTP qui génèrent de plus en plus de profits avec les investissements de l’État et des collectivités territoriales pour des infrastructures nouvelles mais à l’intérêt des habitants, des contribuables et de l'environnement.
Hervé Prat
Extrait du bulletin n°34 de l'association Serre Vivante
La branche est
Le premier tronçon Villers-les-Pots (à côté d'Auxonne)-Petit-Croix (au sud de Belfort) s'achève. Mis en service le 11 décembre 2011. Deuxième tranche (Auxonne-Genlis et Belfort-Mulhouse) en cours…
La branche ouest
Prolonge la branche est jusqu'à Montbard pour rejoindre la Paris-Lyon-Marseille après avoir traversé
l'agglomération dijonnaise. À l'étude depuis cette année .
La branche sud
Prolongerait la branche est depuis Dole pour se raccorder au Contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (CFAL). Si elle se fait…
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